La céramique brésilienne, entre tradition et modernité
Nous vous remercions de vous intéresser à ce petit film qui vous expliquera de quelle manière l’œuvre d’art que vous allez découvrir raconte l’histoire de peuples et de nations.
Depuis la nuit des temps, l’humanité produit des ustensiles pour produire, conserver et utiliser les aliments.
Depuis la domestication du feu, la glaise et l’argile sont manipulés et brûlés pour devenir de la céramique.
Ce qui diffère les œuvres de notre collection du commun, c’est qu’elles sont produites par des peuples ayant été décimés ou torturés par les processus de colonisation au fil des siècles.
Ce que vous ignorez sans doute, c’est de quelle manière vivaient leurs ancêtres, leurs habitudes, leurs caractéristiques.
Mais si vous pouviez avoir, chez vous, une pièce représentant le mode de vie, les coutumes de vos aïeux, quelle valeur cette œuvre d’art prendrait-elle à vos yeux ?
Pendant que ses mains mélangent la glaise, le céramiste accède à l’inconscient et à l’ancestralité, donc, le fait d’exécuter ces pièces préserve l’histoire. L’histoire, racontée par les mains qui travaillent la glaise.
Les découvertes archéologiques reconnaissent l’importance de la céramique pour l’humanité, ceci depuis le néolithique.
Les siècles ont passé et la céramique contemporaine peut être produite aussi bien de façon industrielle qu’artisanale. Il est important de relever ici que les œuvres, exposées dans notre catalogue sont exclusivement réalisées à la main, du début à la fin de leur conception.
La richesse de détails qu’une oeuvre de céramique présente et représente, la rend singulière, et par-dessus tout, aide à la préservation de l’histoire d’un peuple.
C’est dans l’État du Pará, au Nord du pays, qu’on trouve la trace la plus ancienne de céramique brésilienne, au XIX° siècle précisément.
En raison de l’abondance et de la diversité des matières premières telles que l’argile et la glaise se trouvant sur le sol brésilien, chaque village, chaque ethnie avait et à jusqu’à nos jours un système de technique et de traditions spécifiques concernant la manipulation et la réalisation des différents types de céramique.
Dans la région amazonienne, la céramique Tapajônica raconte l’histoire de son peuple, ses croyances et ses rituels à travers des pièces : cruches, pots, statues anthropomorphes (représentant des figures
humaines et animales). Ces objets résistants facilitaient la vie des peuples anciens pour stocker l’eau et les aliments.
Les types d’argile, de sable et la manière dont étaient effectuées les finitions permettaient de comprendre et d’identifier à quels groupes les pièces appartenaient.
Chaque artiste, communauté ou culture a ses préférences de techniques de sculpture de l’argile. Il existe pourtant un processus commun à tous, dénommé brûlage. Selon leurs caractéristiques finales, les pièces peuvent êtres classées comme : faïence, porcelaine ou grès.
Le brûlage peut être effectué au four à bois, électrique, à gaz, à huile ou de manière plus primitive, au charbon. Le feu va atteindre une température entre 800° et 1280° en fonction du résultat souhaité par l’artiste.
Pour vous donner un ordre d’idée, une pièce de céramique brûlée à 1200°, passera environ 12 heures au four à gaz pour être prête. Ceci parce que la température du four doit monter lentement.
Dans le cas où l’artiste choisisse de faire le brûlage au four à bois, le processus sera encore plus lent ; la même œuvre mettra environ seize heures pour être prête.
Par contre, la céramique fabriquée à Xingu (État du Pará), connaît son pic de production pendant les mois de sécheresse, quand la matière première, au moment de son extraction, possède la coloration et les conditions considérées idéales par les Indiens.
Les finitions des sculptures de céramiques sont riches en détails. Elles peuvent être revêtues de teintes naturelles, de charbons, de vernis, de pigments naturels. Cela signifie que la composition de la glaise et de l’argile, l’origine des matières premières, la température et le temps de brûlage, le type de combustion influencent directement le résultat des œuvres.
La céramique artistique sauvegarde la mémoire des peuples, fait que le public dialogue avec l’histoire ainsi qu’avec l’ancestralité.
Les œuvres de notre collection sont vues de manières positive par les critiques en raison de l’excellence avec laquelle elles unissent art et technique.
Notre catalogue compte sur des artistes qui préservent des traditions millénaires, comme s’ils recherchaient dans l’acte de sculpter le contact avec leur ancestralité.
Acquérir la Céramique Waura, ou celle du peuple Xingu, d’artistes céramistes de Trucunhaem, ou des autres régions exposées ici sur le site, fait de vous un gardien de l’histoire, un protecteur de l’art ancestral des peuples luttant pour préserver leurs mémoires et leur représentativité.